mercredi 11 mars 2015

« BANDAL C’EST PARIS ».


Gombe, centre ville de Kinshasa
Les noms de certaines communes de Kinshasa débaptisés au profit des appellations des villes américaines et européennes.
Plus qu’une imagination, les jeunes Kinois en particulier et congolais en général veulent, à leurs manières, interpeller les autorités  comme pour dire que leurs cités devraient être comparables aux villes d’outre-mer. BANDAL et LEMBA se nomment PARIS; LINGWALA c’est WASHINGTON; NGIRINGIRI c’est MARSEILLE; MASINA c’est MANCHESTER; KINTAMBO et KASA-VUBU c’est MIAMI; KITO KIMOSI  à SELEMBAO et NDJILI c’est TOKYO., KALAMU: Bruxelles, MATETE: Londres, MONT-NGAFULA: Ankara, MAKALA: Bonn; NGABA: Amsterdam; SELEMBAO: Washington; BUMBU: Rome, GOMBE n’est pas encore entré dans danse. La ville de GOMA est appelée MONACO par ses riverains.

Une rue de la commune de Lingwala
C’est en même temps une révolte et une consolation, car la jeunesse veut que leurs villes redeviennent KIN LA BELLE et bien lotie d’une part. Mais aussi, comparer Bandal ou Lemba à Paris, dépasse les limites du tolérable. Il y a un contraste sur tous les plans. S’il a fallu 2 ou 3 décennies pour salir la ville de Kinshasa, il n’en faudra pas moins pour la reconstruire. Paris ne s’est pas faite en un jour.

Une aliénation mentale, un complexe d’infériorité ?. Certes, biens construire les entités politico-administratives, c’est une chose et c’est le souhait de tous les congolais et les dénommer, c’est une autre. Les noms congolais de nos entités doivent rester comme tels. 

La jeunesse affrontant la police
Pourquoi n’est pas nommer la commune de Ngiri-Ngiri « Nkamba » par exemple au lieu de Marseille. La raison avancée en est que la résidence officielle de son éminence Joseph Diangenda est située sur la rue Monkoto, dans la commune de Ngiri-Ngiri.

A la jeunesse aussi d’accompagner les autorités pour que leur cités deviennent aussi comme celles d’outre-mer ou encore Manhattan, quartier chic de New York.

mardi 10 mars 2015

POLITIQUE ET SEXE : JOURNALISTES ET POLITIQUES.


Couple Christine Ockrent-Bernard Kouchner
Pourquoi les hommes politiques ont-ils si souvent pour épouse, compagne ou maîtresse... une femme des médias?
La récente suspension d’Audrey Pulvar d’I Télé en raison de sa relation avec le député PS Arnaud Montebourg, candidat aux primaires de son parti pour l'élection présidentielle, remet en lumière la vraie exception française: (femmes) journalistes et (hommes) politiques s’attirent comme des… amants. Quoiqu’il en soit, la litanie des couples officiels et officieux jalonnant l’histoire médiatico-politique est aussi signifiante que troublante. Liste des politiques et journalistes vivant ou ayant vécu en couple...

En France, François Hollande-Valérie Trierweiller, Arnaud Montebourg-Audray Pulvar, Michel Sapin-Valérie de Senneville, Vincent Peillon-Nathalie Bensahel, Jean-Louis Borloo-Béatrice Schönberg, Nicolas Sarkozy-Anna Fulda, Alain Juppé-Isabelle Legrand-Bodin, Laurent Fabius-Anne Sinclair, Dominique Strauss-Khan-Anne Sinclair, Bernard Kouchner-Christine Ockrent, François Baroin-Marie Drucker, Albin Chalandon-Catherine Nay...

Dominique Strauss-Kahn-Anne Sinclair
En Allemagne, Joachim Gauck-Daniela Schadt, Gerhard Schröder-Doris Köpf, Joschka Fischer-Claudia Bohm puis Nicola Leske...Est-ce pour faire la promotion du Monsieur ? Garder ses secrets ? Ou juste une attirance de l’un vers l’autre à cause de sa célébrité ? Par tempérament, l’homo politicus flatte, blague, cajole, tout le monde, tout le temps. Et les femmes en particulier. Le politique est, par nature, un charmeur, un dragueur invétéré et les médias restent le plus court chemin vers les électeurs. Nous pensons et nous croyons que la jeune génération de femmes politiques pourrait inverser les rôles. 

FOI EN DIEU ET SINGULARITE DU CROYANT AFRICAIN

Des femmes en pleine prière dans une église de réveil .
Les Eglises d’Afrique au sud du Sahara sont relativement jeunes; elles ont, en gros moins, de six siècles d’évangélisation.
A l’exception de la République Démocratique du Congo qui en a connu trois phases, tous les autres pays totalisent moins de trois siècles d’évangélisation: on situe celle du Cameroun vers 1845, du Nigéria vers 1841, du Bénin vers 1861 et de la Côte d’Ivoire vers 1895. Malgré cette jeunesse, on remarque que c’est en Afrique et en Amérique latine qu’il y a le plus grand nombre d’adhérents à la foi catholique.

                                                                    
Mais c’est aussi paradoxalement dans cette partie du monde qu’il y a le plus de défections au profit soit des églises évangéliques, soit des religions traditionnelles. Une grande partie de ceux qui demeurent catholiques a tendance à pratiquer une double appartenance religieuse (christianisme et religion traditionnelle. Au-delà des situations régionales, un point commun fait son chemin en Afrique dans plusieurs communautés en recherche de solutions face aux difficultés de la vie quotidienne: il s’agit pour un certain nombre de chrétiens, de concevoir le sacrifice à Dieu et aux ancêtres comme étant une seule et même chose. Au Congo notre pays, il est fréquent d’entendre des chrétiens dire ceci en Lingala (l’une des langues nationales du pays:« Soki ya Nzambe esimbi te, toluka na bonkonko» (Si chez Dieu on n’est pas exaucé, allons frapper à la porte de nos ancêtres).
  
Prêtre vodoun, offrant un sacrifice avec le sang du bélier.
Il s’agit là d’une volonté de reconquête de notre vision du monde (extrême élasticité de la famille qui s’étend jusqu’à l’univers invisible: espace de communion où les vivants et les morts, le passé et l’avenir se côtoient dans un langage symbolique, atout incontestable de l’oralité) qui a été mal comprise par certains missionnaires ayant employé la manière forte pour combattre ce qu’ils croyaient n’être que mythes et superstitions. En prônant la logique de la tabula rasa ou tout raser, tout abattre pour ainsi faire sortir des cendres une civilisation nouvelle totalement vouée au Christ et à l’occident, ils ont perturbé le mode communicationnel de l’Africain avec l’absolu. Aujourd’hui il faut chercher dans la culture ce qui représente véritablement l’âme nègre et l’illuminer par l’Evangile. La vision du monde africain, comme le souligne Jean-Marc Ela, se trouve justement dans la communication avec l’invisible, ceci est un aspect total de la réalité dans laquelle il vit: « Devant les difficultés de l’existence, l’Africain tend à revenir spontanément aux traditions ancestrales, aux autels et aux bois sacrés, aux marigots et aux puits, à tous les moyens de protection grâce auxquels durant des siècles des collectivités ont vécu. Bref, l’Afrique rurale recourt à la religion pour surmonter les servitudes et les peurs qui pèsent sur sa vie quotidienne ».Voilà donc une situation singulière. Face à cette réalité, le chrétien Africain présente à nos yeux quelques particularités : tout en étant baptisé, il ne voudrait pas que la religion catholique ébranle l’ensemble de ses structures sociales traditionnelles. Il croit en Dieu et aux ancêtres. Faut-il condamner ces pratiques comme l’ont fait les missionnaires qui méconnaissaient nos cultures et traditions ? Ne faut-il pas les réexaminer profondément à la lumière de l’Evangile du Christ ?
  
Un évêque catholique en pleine procession.
Longtemps les Africains sont restés prisonniers d’une histoire triste qui, de façon inconsciente, les a maintenus sous tutelle. Le salut du noir n’est pas dans l’aide,l’assistanat,la domination et la subordination, il est dans l’affranchissement de cette mentalité qui fait croire que nous n’avons rien à offrir et tout à recevoir.Le salut de l’Eglise d’Afrique c’est de sortir du silence et de proposer des manières nouvelles de vivre sa foi. Longtemps on a opté pour la critique du travail missionnaire comme une façon de résister ou de redevenir soi. Ce qui manque à cette approche c’est des propositions pour une Afrique et une Eglise à inventer. Ce travail est une invitation aux Africains de ne pas toujours trouver le bouc émissaire ailleurs, il est une invitation au travail et à la production scientifique. Pour y arriver, l’école est un outil non négligeable si l’on veut sortir de l’isolement et apporter la touche africaine au concert des nations.
S’il est vrai que la foi en Dieu nécessite de prendre en compte notre spécificité, il est aussi plus vrai que tout dans notre singularité n’est pas en conformité avec l’Evangile. Il nous faut nous remettre en question pour secouer la poussière dans notre édifice et ne garder que les valeurs qui peuvent être utiles à d’autres parties du monde.