vendredi 11 septembre 2015

Le premier autotest de dépistage du VIH disponible

Dispositif de l'autotest
Le fonctionnement de l'autotest
Annoncés dès 2014, les autotests de dépistage du sida sont finalement disponibles. Ce test de dépistage en libre-service a obtenu, le 4 mai, le marquage CE, autorisation précieuse pour permettre sa commercialisation en France. Il s'ajoute ainsi à l'arsenal de dépistage du VIH, dont les TROD (tests rapides d'orientation diagnostique) sont les précurseurs. En 2010, les lieux associatifs avaient été autorisés à effectuer ces dépistages, en dehors de toute structure médicalisée, et pour un résultat en 30 minutes. Il faut signaler que les autotests VIH, dont la marque a été déposée, sont commercialisés et fabriqués par la société française AAZ-LMB, également à l'initiative des récents tests d'infertilité masculine.

Freiner l'épidémie

Après l'avoir désinfecté avec la lingette fournie, l'utilisateur  pique le bout de son doigt à l'aide d'une aiguille. Il prélève ensuite une goutte de sang, grâce à l'embout du test, qu'il place sur le support, qui détecte et révèle la présence d'anticorps du VIH. Les résultats apparaissent au bout de 15 minutes : une barre si c'est négatif, deux si c'est positif.

Interprétation des résultats

Si le résultat du test est positif, l'utilisateur doit rapidement appeler son médecin,  afin de ne pas rester seul face au diagnostic. Il sera ensuite orienté vers une prise en charge adaptée.

Quand faire le test ??

Un mort du sida 
L'autotest VIH affiche une efficacité de 99% selon le fabricant. Mais uniquement si la contamination remonte à plus de trois mois. En cas de rapport à risque peu de temps avant le test, il est conseillé de le répéter dans les semaines qui suivent. Dans tous les cas, tout résultat positif doit être confirmé par une prise de sang. Car ce test n'est pas un diagnostic intégral, mais bien un dépistage.
 La fiabilité de cet autotest
Un patient du sida
Ce test très fiable selon un rapport du Conseil national du sida de la France, qui évoque des taux de fiabilité de 86,5 à 92,9%. Il permet, à partir d'un simple échantillon, de donner un résultat rapide sur la présence d'anticorps spécifiques, produits en cas d'infection par le VIH. Mais dans tous les cas, il faut faire confirmer un diagnostic positif par une prise de sang en laboratoire.

 Freiner l'épidémie
Une patiente du sida
Il sera extrêmement difficile d'évaluer l'impact précis de l’autotest sur l'épidémie, mais il permettra de déceler plus vite une infection pour une meilleure prise en charge de la maladie.

 L'introduction de cet  autotest permettra donc de découvrir de millier des  séropositivités et d'éviter des nouvelles infections par an. Ils visent avant tout les populations à risque. L'idée, c'est d'aller vers des gens qui ne se satisfont pas des outils actuels. Il s'agit généralement de personnes qui veulent rester discrètes ou des personnes marginales, en dehors du système de soins. 

vendredi 24 avril 2015

La dot : réelle valeur de la future mariée ou fonds de commerce ?


Dot traditionnelle et symbolique
Perçue de diverses manières selon les cultures, dans la société africaine, et notamment en République Démocratique du Congo (RDC), la dot qui est un apport culturel de l’époux à sa belle-famille, consacrant traditionnellement le mariage entre l’homme et la femme, semble avoir perdu au fil des années son caractère hautement symbolique au profit d’une opportunité vénale. Ainsi donc, la future mariée devient une valeur marchande pour sa famille et se retrouve l’objet d’enchère toujours plus élevée lors de cette cérémonie qu’est la dot. Ce qui pousse souvent de nos jours des jeunes gens à opter pour l’union libre.

Quelques biens en vue de la dot
Une autre réalité en rupture avec les valeurs traditionnelles qui émerge à l’image du concubinage, c’est le phénomène de grossesses calculées pour échapper à la surfacturation et anticiper la vie commune. Ces adaptations modernes de la vie en couple, dans une société qui tient encore à ses traditions et ses mœurs religieuses poussent à s’interroger sur ce qui reste de la valeur symbolique  de la dot ? 

La joie qui anime lors de la dot
Nombreux sont ceux qui pensent qu’il est tout à fait normal (et temps) d’actualiser la dot, autrefois composée de plusieurs biens, selon les coutumes, tels que: la pirogue, le fusil, le filet ou encore des flèches ou peaux de bêtes, qui ne servent à rien de nos jours avec cette mobilité d’exodes rurales et d’expatriation. Un idéal, c’est ce que veut la tradition. Mais de nos jours, ne devrait-on pas remplacer ces présents symboliques par des téléviseurs cathodiques, si pas écrans plats pour les plus onéreux, ou encore des ordinateurs (laptot) ? 

Quelques parents dansant lors de la dot
Quoi des plus actuels, affirment-ils. Voire pour les plus extrêmes, l’inclusion par estimation dans la dot, des études de la fiancée; si elle est licenciée, les enchères grimpent davantage. Une sorte de remboursement dans la mesure où, selon eux, ils ne bénéficieront que partiellement de la rente de leur fille : « son foyer passera en premier et nous [la famille] serons relégués au second plan » soutiennent-ils.  « C’est pour ton honneur, ton mari devra avoir une haute estime de toi » arguent d’autres encore.  La dot devient dès lors un véritable casse-tête, au point que l’on parle aujourd’hui de la « facture » et on en arrive à des dérives éloignées de la coutume.  
Un  bélier pour la dot
Que reste-t-il donc de la dot ? Une importante préoccupation vu la manière dont évolue notre société. La femme doit-elle être un objet de marchandage selon son apparence, son niveau d’études ou la fortune présumée du prétendant ? Que faire dès lors ? Une loi pourrait-elle fixer le plafond de la dot pour éviter des abus ? Doit-on simplement moderniser la dot ou encore les unions dans nos sociétés ?







mercredi 11 mars 2015

« BANDAL C’EST PARIS ».


Gombe, centre ville de Kinshasa
Les noms de certaines communes de Kinshasa débaptisés au profit des appellations des villes américaines et européennes.
Plus qu’une imagination, les jeunes Kinois en particulier et congolais en général veulent, à leurs manières, interpeller les autorités  comme pour dire que leurs cités devraient être comparables aux villes d’outre-mer. BANDAL et LEMBA se nomment PARIS; LINGWALA c’est WASHINGTON; NGIRINGIRI c’est MARSEILLE; MASINA c’est MANCHESTER; KINTAMBO et KASA-VUBU c’est MIAMI; KITO KIMOSI  à SELEMBAO et NDJILI c’est TOKYO., KALAMU: Bruxelles, MATETE: Londres, MONT-NGAFULA: Ankara, MAKALA: Bonn; NGABA: Amsterdam; SELEMBAO: Washington; BUMBU: Rome, GOMBE n’est pas encore entré dans danse. La ville de GOMA est appelée MONACO par ses riverains.

Une rue de la commune de Lingwala
C’est en même temps une révolte et une consolation, car la jeunesse veut que leurs villes redeviennent KIN LA BELLE et bien lotie d’une part. Mais aussi, comparer Bandal ou Lemba à Paris, dépasse les limites du tolérable. Il y a un contraste sur tous les plans. S’il a fallu 2 ou 3 décennies pour salir la ville de Kinshasa, il n’en faudra pas moins pour la reconstruire. Paris ne s’est pas faite en un jour.

Une aliénation mentale, un complexe d’infériorité ?. Certes, biens construire les entités politico-administratives, c’est une chose et c’est le souhait de tous les congolais et les dénommer, c’est une autre. Les noms congolais de nos entités doivent rester comme tels. 

La jeunesse affrontant la police
Pourquoi n’est pas nommer la commune de Ngiri-Ngiri « Nkamba » par exemple au lieu de Marseille. La raison avancée en est que la résidence officielle de son éminence Joseph Diangenda est située sur la rue Monkoto, dans la commune de Ngiri-Ngiri.

A la jeunesse aussi d’accompagner les autorités pour que leur cités deviennent aussi comme celles d’outre-mer ou encore Manhattan, quartier chic de New York.

mardi 10 mars 2015

POLITIQUE ET SEXE : JOURNALISTES ET POLITIQUES.


Couple Christine Ockrent-Bernard Kouchner
Pourquoi les hommes politiques ont-ils si souvent pour épouse, compagne ou maîtresse... une femme des médias?
La récente suspension d’Audrey Pulvar d’I Télé en raison de sa relation avec le député PS Arnaud Montebourg, candidat aux primaires de son parti pour l'élection présidentielle, remet en lumière la vraie exception française: (femmes) journalistes et (hommes) politiques s’attirent comme des… amants. Quoiqu’il en soit, la litanie des couples officiels et officieux jalonnant l’histoire médiatico-politique est aussi signifiante que troublante. Liste des politiques et journalistes vivant ou ayant vécu en couple...

En France, François Hollande-Valérie Trierweiller, Arnaud Montebourg-Audray Pulvar, Michel Sapin-Valérie de Senneville, Vincent Peillon-Nathalie Bensahel, Jean-Louis Borloo-Béatrice Schönberg, Nicolas Sarkozy-Anna Fulda, Alain Juppé-Isabelle Legrand-Bodin, Laurent Fabius-Anne Sinclair, Dominique Strauss-Khan-Anne Sinclair, Bernard Kouchner-Christine Ockrent, François Baroin-Marie Drucker, Albin Chalandon-Catherine Nay...

Dominique Strauss-Kahn-Anne Sinclair
En Allemagne, Joachim Gauck-Daniela Schadt, Gerhard Schröder-Doris Köpf, Joschka Fischer-Claudia Bohm puis Nicola Leske...Est-ce pour faire la promotion du Monsieur ? Garder ses secrets ? Ou juste une attirance de l’un vers l’autre à cause de sa célébrité ? Par tempérament, l’homo politicus flatte, blague, cajole, tout le monde, tout le temps. Et les femmes en particulier. Le politique est, par nature, un charmeur, un dragueur invétéré et les médias restent le plus court chemin vers les électeurs. Nous pensons et nous croyons que la jeune génération de femmes politiques pourrait inverser les rôles. 

FOI EN DIEU ET SINGULARITE DU CROYANT AFRICAIN

Des femmes en pleine prière dans une église de réveil .
Les Eglises d’Afrique au sud du Sahara sont relativement jeunes; elles ont, en gros moins, de six siècles d’évangélisation.
A l’exception de la République Démocratique du Congo qui en a connu trois phases, tous les autres pays totalisent moins de trois siècles d’évangélisation: on situe celle du Cameroun vers 1845, du Nigéria vers 1841, du Bénin vers 1861 et de la Côte d’Ivoire vers 1895. Malgré cette jeunesse, on remarque que c’est en Afrique et en Amérique latine qu’il y a le plus grand nombre d’adhérents à la foi catholique.

                                                                    
Mais c’est aussi paradoxalement dans cette partie du monde qu’il y a le plus de défections au profit soit des églises évangéliques, soit des religions traditionnelles. Une grande partie de ceux qui demeurent catholiques a tendance à pratiquer une double appartenance religieuse (christianisme et religion traditionnelle. Au-delà des situations régionales, un point commun fait son chemin en Afrique dans plusieurs communautés en recherche de solutions face aux difficultés de la vie quotidienne: il s’agit pour un certain nombre de chrétiens, de concevoir le sacrifice à Dieu et aux ancêtres comme étant une seule et même chose. Au Congo notre pays, il est fréquent d’entendre des chrétiens dire ceci en Lingala (l’une des langues nationales du pays:« Soki ya Nzambe esimbi te, toluka na bonkonko» (Si chez Dieu on n’est pas exaucé, allons frapper à la porte de nos ancêtres).
  
Prêtre vodoun, offrant un sacrifice avec le sang du bélier.
Il s’agit là d’une volonté de reconquête de notre vision du monde (extrême élasticité de la famille qui s’étend jusqu’à l’univers invisible: espace de communion où les vivants et les morts, le passé et l’avenir se côtoient dans un langage symbolique, atout incontestable de l’oralité) qui a été mal comprise par certains missionnaires ayant employé la manière forte pour combattre ce qu’ils croyaient n’être que mythes et superstitions. En prônant la logique de la tabula rasa ou tout raser, tout abattre pour ainsi faire sortir des cendres une civilisation nouvelle totalement vouée au Christ et à l’occident, ils ont perturbé le mode communicationnel de l’Africain avec l’absolu. Aujourd’hui il faut chercher dans la culture ce qui représente véritablement l’âme nègre et l’illuminer par l’Evangile. La vision du monde africain, comme le souligne Jean-Marc Ela, se trouve justement dans la communication avec l’invisible, ceci est un aspect total de la réalité dans laquelle il vit: « Devant les difficultés de l’existence, l’Africain tend à revenir spontanément aux traditions ancestrales, aux autels et aux bois sacrés, aux marigots et aux puits, à tous les moyens de protection grâce auxquels durant des siècles des collectivités ont vécu. Bref, l’Afrique rurale recourt à la religion pour surmonter les servitudes et les peurs qui pèsent sur sa vie quotidienne ».Voilà donc une situation singulière. Face à cette réalité, le chrétien Africain présente à nos yeux quelques particularités : tout en étant baptisé, il ne voudrait pas que la religion catholique ébranle l’ensemble de ses structures sociales traditionnelles. Il croit en Dieu et aux ancêtres. Faut-il condamner ces pratiques comme l’ont fait les missionnaires qui méconnaissaient nos cultures et traditions ? Ne faut-il pas les réexaminer profondément à la lumière de l’Evangile du Christ ?
  
Un évêque catholique en pleine procession.
Longtemps les Africains sont restés prisonniers d’une histoire triste qui, de façon inconsciente, les a maintenus sous tutelle. Le salut du noir n’est pas dans l’aide,l’assistanat,la domination et la subordination, il est dans l’affranchissement de cette mentalité qui fait croire que nous n’avons rien à offrir et tout à recevoir.Le salut de l’Eglise d’Afrique c’est de sortir du silence et de proposer des manières nouvelles de vivre sa foi. Longtemps on a opté pour la critique du travail missionnaire comme une façon de résister ou de redevenir soi. Ce qui manque à cette approche c’est des propositions pour une Afrique et une Eglise à inventer. Ce travail est une invitation aux Africains de ne pas toujours trouver le bouc émissaire ailleurs, il est une invitation au travail et à la production scientifique. Pour y arriver, l’école est un outil non négligeable si l’on veut sortir de l’isolement et apporter la touche africaine au concert des nations.
S’il est vrai que la foi en Dieu nécessite de prendre en compte notre spécificité, il est aussi plus vrai que tout dans notre singularité n’est pas en conformité avec l’Evangile. Il nous faut nous remettre en question pour secouer la poussière dans notre édifice et ne garder que les valeurs qui peuvent être utiles à d’autres parties du monde.