Dot traditionnelle et symbolique |
Perçue de diverses manières selon les cultures, dans la société
africaine, et notamment en République Démocratique du Congo (RDC), la dot qui
est un apport culturel de l’époux à sa belle-famille, consacrant
traditionnellement le mariage entre l’homme et la femme, semble avoir perdu au
fil des années son caractère hautement symbolique au profit d’une opportunité
vénale. Ainsi donc, la future mariée devient une valeur marchande pour sa
famille et se retrouve l’objet d’enchère toujours plus élevée lors de cette
cérémonie qu’est la dot. Ce qui pousse souvent de nos jours des jeunes gens à
opter pour l’union libre.
Quelques biens en vue de la dot |
Une autre réalité en rupture avec les valeurs traditionnelles qui émerge à
l’image du concubinage, c’est le phénomène de grossesses calculées pour
échapper à la surfacturation et anticiper la vie commune. Ces adaptations modernes de la vie en couple,
dans une société qui tient encore à ses traditions et ses mœurs religieuses poussent à s’interroger sur ce qui reste de la valeur symbolique de la dot ?
La joie qui anime lors de la dot |
Nombreux sont ceux qui pensent qu’il est tout à fait normal (et temps)
d’actualiser la dot, autrefois composée de plusieurs biens, selon les coutumes,
tels que: la pirogue, le fusil, le filet ou encore des flèches ou peaux de
bêtes, qui ne servent à rien de nos jours avec cette mobilité d’exodes rurales
et d’expatriation. Un idéal, c’est ce que veut la tradition. Mais de nos jours,
ne devrait-on pas remplacer ces présents symboliques par des téléviseurs
cathodiques, si pas écrans plats pour les plus onéreux, ou encore des
ordinateurs (laptot) ?
Quelques parents dansant lors de la dot |
Quoi des plus actuels, affirment-ils. Voire pour
les plus extrêmes, l’inclusion par estimation dans la dot, des études de la
fiancée; si elle est licenciée, les enchères grimpent davantage. Une sorte de
remboursement dans la mesure où, selon eux, ils ne bénéficieront que
partiellement de la rente de leur fille : « son foyer passera en
premier et nous [la famille] serons relégués au second plan » soutiennent-ils.
« C’est pour ton honneur, ton mari devra avoir une haute estime
de toi » arguent d’autres encore. La dot devient dès lors
un véritable casse-tête, au point que l’on parle aujourd’hui de la
« facture » et on en arrive à des dérives éloignées de la coutume.
Un bélier pour la dot |
Que reste-t-il donc de la dot ? Une importante préoccupation vu la manière
dont évolue notre société. La femme doit-elle être un objet de marchandage
selon son apparence, son niveau d’études ou la fortune présumée du prétendant ?
Que faire dès lors ? Une loi pourrait-elle fixer le plafond de la dot pour
éviter des abus ? Doit-on simplement moderniser la dot ou encore les
unions dans nos sociétés ?
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